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1. Une communication encadrée par la loi et la déontologie

Selon l’article R.4127-19 du Code de la santé publique (CSP), tout médecin « doit se garder de toute publicité personnelle, directe ou indirecte ». La finalité est d’éviter toute dérive commerciale qui pourrait altérer la relation de confiance avec le patient ou créer une concurrence déloyale entre praticiens.

Cela s’applique pleinement à la chirurgie réfractive (LASIK, PKR, SMILE, ICL, etc.), domaine où la tentation de promotion peut être forte étant donné la nature « confort » de l’intervention.

2. Différence entre information et publicité

La publicité se distingue de la simple information loyale. Le Conseil national de l’Ordre des médecins autorise :

• La création d’un site Internet informatif, à condition qu’il respecte la neutralité et ne vante pas les mérites du praticien.
• La diffusion d’informations objectives, sourcées et compréhensibles par le public, notamment sur les indications, techniques et risques.

En revanche, sont considérés comme publicitaires et donc interdits :

• Les comparaisons de résultats ou taux de réussite,
• Les promesses de résultats (« voyez net sans lunettes ! »),
• Les slogans commerciaux ou offres promotionnelles,
• Les contenus sponsorisés sur les réseaux sociaux.

3. Risques d’une publicité illégale

La publicité déguisée ou explicite peut entraîner :

• Une sanction disciplinaire par le Conseil de l’Ordre (avertissement, blâme, suspension),
• Des sanctions civiles ou pénales,
• Une perte de crédibilité scientifique et professionnelle.

4. Particularité des établissements privés

Les cliniques ou centres ophtalmologiques peuvent faire de la publicité, sous certaines conditions, notamment s’ils ne mentionnent pas nominativement un médecin et s’ils restent factuels (équipements, types d’intervention, tarifs affichés sans caractère incitatif).

Conclusion

La publicité en chirurgie réfractive ne se définit pas seulement par l’intention de se faire connaître, mais par toute communication à visée promotionnelle, en infraction avec l’obligation d’information loyale. Les ophtalmologistes doivent donc faire preuve de rigueur éthique dans leur communication, afin de respecter leur rôle médical tout en répondant aux attentes d’un public de plus en plus connecté et informé.