L’essentiel à retenir

• Pendant l’intervention : grâce aux collyres anesthésiants, on ne ressent pas de douleur. Au plus, une pression de quelques secondes et des sensations d’étrangeté (écarte-paupières, lumière, succion).
• Après l’intervention : l’inconfort dépend de la technique.
• LASIK / SMILE : gêne légère à modérée quelques heures (larmoiement, picotements).
• PKR / Trans-PRK / LASEK : douleurs plus marquées pendant 24–72 h (photophobie, sensation de « sable »), puis amélioration progressive.
• Implant phake (ICL) / échange cristallinien : en général peu douloureux, parfois lourdeur/irritation transitoire.

Ce que vous pouvez ressentir pendant l’opération

• Anesthésie locale en gouttes : l’œil est insensibilisé ; pas d’aiguilles.
• Écarte-paupières : sensation de tiraillement mais pas de douleur ; vous pouvez cligner « dans la tête », la paupière ne bouge pas.
• Lumière de fixation : on vous demande de regarder un point lumineux.
• Anneau de succion (LASIK/SMILE) : pression de 10–20 s avec baisse passagère de la vision.
• Odeur de “brûlé” (laser excimer) : odeur normale de photo-ablation, sans douleur.

Après : à quoi vous attendre selon la technique

Les chiffres “x/10” donnent un ordre d’idée : chaque personne a sa propre sensibilité.

Pourquoi l’inconfort varie ?

• Intégrité de l’épithélium cornéen : en PKR/Trans-PRK il est retiré, d’où une phase douloureuse le temps qu’il repousse.
• Sécheresse oculaire : fréquente et transitoire après LASIK/SMILE → sensation de grain de sable.
• Facteurs individuels : seuil de douleur, anxiété, terrain allergique, exposition au vent/écrans.

Comment soulager efficacement ?

• Traitement prescrit : gouttes antibiotiques/anti-inflammatoires (peuvent picoter), larmes artificielles sans conservateur très régulières.
• Antalgiques : paracétamol ± AINS si autorisés par votre chirurgien (éviter l’aspirine sauf indication).
• Lentille pansement (PKR) : protège la surface, réduit la douleur.
• Froid doux : compresses froides, larmes conservées au réfrigérateur.
• Repos visuel : lunettes de soleil, pièce tamisée, limiter les écrans les 24 premières heures.
• Ne pas frotter les yeux (surtout après LASIK) ; dormir avec coques de protection si recommandées.
• Hydratation & air ambiant : boire régulièrement, humidifier l’air, éviter la poussière/vent.

Reprise des activités (repères usuels)

• Conduite : souvent possible sous 24–48 h après LASIK/SMILE (à confirmer lors du contrôle). Après PKR, comptez 4–7 jours.
• Travail/écran : LASIK/SMILE 1–3 jours, PKR 5–7 jours.
• Sport : doux dès 1 semaine ; sports de contact, piscine/mer : 2–4 semaines selon avis médical.

Signaux d’alerte (consultez sans tarder)

• Douleur intense qui ne cède pas aux antalgiques.
• Baisse visuelle marquée, rougeur importante, écoulement anormal.
• Photophobie brutale ou œil dur/douloureux (après ICL notamment).
  Ces situations sont rares mais nécessitent un contrôle rapide.

Idées reçues, démêlées

• “On sent le laser brûler.” → Faux : l’œil est anesthésié.
• “Si je bouge, c’est dangereux.” → Les lasers modernes suivent les micro-mouvements ; l’équipe vous guide.
• “La PKR fait toujours très mal.” → Variable ; aujourd’hui, protocole antalgique et soins de surface réduisent nettement l’inconfort.

En résumé

La chirurgie réfractive n’est pas douloureuse pendant l’acte grâce à l’anesthésie locale. Après, l’inconfort est faible et bref avec LASIK/SMILE, et plus marqué mais transitoire avec PKR/Trans-PRK, principalement durant les 2–3 premiers jours. Avec une bonne préparation, des collyres adaptés et un suivi rigoureux, la majorité des patients décrivent l’expérience comme gênante plutôt que douloureuse, pour un bénéfice visuel durable.

Cet article informe sans remplacer une consultation. Votre chirurgien adapte technique, antalgiques et consignes à votre cas (sécheresse, cornée, métier, activités).